Flirt
1.0 seduction game, cdrom, 2000
«Flirt both names
the game of seduction and the idea of an abrupt movement, of a bump. Martin Le
Chevallier's game plays on both meanings of the term, as if one significance was
calling the other. He invites to make oneself involved into the chances and risks
of an encounter : according to the choices the player makes at each stage, either
the seduction will succeed or il will fail. Those arborescent or fractal journeys
are also spasmodic series jumping from images to images : very brief movie sequences,
extracted from films deeply anchored in the cinephilic memory, are the episodes
the player sets off thanks to his cleverness or by chance. It's more than a multipath
game, a game with films and their images : time has come to look back to the whole
film history as an history which is less made of stories or personal styles than
of schemes, archetypes, cliches and references that comes back from films to films,
from auhors to authors, form actors to actors as from a slap to a kiss,
from a farewell to a reunion. This game does not give us the movie as a spectacle
or an entertainment, but as a stroll in an autonomous world of images, certainties,
obviousness, with their closures and their openings. It emphasizes a turning point
in our relationship to the screen : a distance which confers a new closeness.»
Jean-Luc Nancy, 2000.
«Flirt désigne
aussi bien le jeu dapproche séductrice que lidée dun
mouvement brusque, dune secousse. Le jeu de Martin Le Chevallier joue des
deux sens à la fois, et comme de lun par lautre. Il propose
de sengager dans les chances et dans les risques dune rencontre où
la séduction réussira ou bien échouera selon les choix que
le joueur aura fait à chaque étape, mais ces parcours en lignes
arborescentes ou fractales forment aussi des séries saccadées de
sauts dimages en images : de très brèves séquences
de cinéma, extraites de films dûment archivés dans la mémoire
des cinéphiles, constituent les épisodes que le joueur fait surgir
au gré de son astuce ou à laveuglette. Plus quun jeu
de parcours multiples, cest un jeu avec le cinéma et avec ses images
: le temps est venu de nous repasser toute une histoire du cinéma comme
une histoire qui serait elle-même moins faite de récits et de styles
personnels que de schèmes, darchétypes, de poncifs et de renvois
de film en film, dauteur en auteur et dacteur en acteur - comme de
gifle en baiser et dadieu en retrouvaille. Ce jeu nous redonne le cinéma
non plus en tant que spectacle, mais en tant que déambulation dans un monde
autonome dimages, de certitudes, dévidences, avec leurs clôtures
et leurs échappées. Il signale un tournant dans notre rapport à
lécran : une distance qui livre une nouvelle proximité.»
Jean-Luc Nancy, janvier 2000.
Conception : Martin Le Chevallier
Programmation : Alexis Amen Translation in english: Dorothée
Zumstein, Cristina Ricupero et Elisa Siegler Special thanks to Marina Barte,
Robert Fraisse, the vidéothèques de la Ville de Paris and Hollywood
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