Tentatives de rapport avec la société, 1989-2004


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Tentatives de rapport avec la société (Attempted contacts with society)

Exhibition from 16th September to 6th November 2004
Private view : Wednesday 15th September from 6 pm

Maisonneuve is pleased to announce the first solo exhibition by Alberto Sorbelli at the gallery.
 
Photographs, drawings, working notes, official letters, administrative correspondance, AFP wires, press articles, police cautions, court summons notifications, notices of legal proceedings, invitation cards, various programs… : this vast selection of documents that explains the performance work of Alberto Sorbelli came into being between 1990 and 1999.

This original piece of work was first shown in 1997 at the Château Bionnay and is being presented in its definitive form at the Maisonneuve gallery. Over and above the traces of the actions of the artist or the events he orchestrated, the elements of which it is made up reveal the the issues at stake in an area of uncertainty, somewhere between art and reality, where the work is linked to places, systems and fields of authority.
 
View at the gallery/ vue de l'exposition à la galerie
 
From his earliest works, Alberto Sorbelli raises questions about what art can accomplish, what it can produce and what is expected of it. As a student at the Paris Beaux-Arts school, he questioned the notion of artistic production and its reception. He assumed the role of the secretary of Monsieur Alberto Sorbelli, receiving individual members of the public with the aim of interesting them in the work of an artist who did not yet exist and who had therefore produced nothing.

Having discovered his aptitude for specially tailored interviews, he radicalized his approach and appeared in galleries and museums dressed as a prostitute and distributing his visiting card to those willing to take it. Having disrupted the mechanism which generally governs the perception of art in an exhibition, the artist provoked violent reactions against him both on an individual and an institutional level, which led him to abandon the role of whore and stage his own attacks.

While developing this trilogy (the secretary, the hooker and the victim of attacks), Alberto Sorbelli invented other models and fields of action that made art into a service and the artist an administrator of situations that would at first sight seem to have no relation to art, were they not shown in an art context. He organized and staged a symposium on prostitution, literally making work out of the intellectual stimulation that the school failed to provide. On several occasions he established a work team and the equipment necessary to produce a CD-Rom or internet site, assuming as much the role of editor as that of receptionist.

Throughout his work, Alberto Sorbelli is engaged in an immaterial practice which does not just make comments about, or represent, the present, but which produces it. The artist has become a catalyst in situations where participation is not implicit but tangible. The viewer is an integral part of the work and it is his or her participation which determines it. The meaning of the work emanates solely from exchanges with the viewer. A new reading flows from each new observation : it could be said that the work is thus replayed to infinity. It acts as an event in real time and space, precisely the two coordinates which eliminate the white cube that by definition places the artwork in a supposedly neutral and timeless context.

The piece Tentatives de rapport avec la société (Attempted contacts with society) will end by a judgment at the Paris Court on 29th October 2004, concerning a copyrights lawsuit for a photograph realized by Alberto Sorbelli at the Louvre Museum in 1997.
 

Photographies, dessins, notes de travail, courriers officiels, échanges administratifs, dépêche de l’AFP, articles de presse, procès verbaux, notification d’ordonnance pénale, avis de poursuite judiciaire, cartons d’invitation, programmes divers… : ce vaste ensemble de documents écrit de manière éclatée l’œuvre performative qu’Alberto Sorbelli a développée entre 1990 et 1999. Cette pièce originale exposée pour la première fois en 1997 au Château de Bionnay est présentée sous sa forme définitive à la galerie Maisonneuve. Bien plus que les traces des actions de l’artiste ou des évènements qu’il a orchestrés, les éléments qui la composent révèlent les enjeux d’une pratique qui se joue dans une zone d’incertitude entre l’art et la réalité, où l’œuvre est reliée à des lieux, des systèmes et des champs d’autorité.

Dès ses premiers travaux, Alberto Sorbelli soulève la question de ce que l’art accomplit, ce qu’il peut réaliser et ce que l’on en attend. Encore étudiant à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, s’interrogeant sur la notion de production artistique et sa réception, il incarne le rôle du secrétaire du secrétariat de Monsieur Alberto Sorbelli recevant le public en entretien individuel dans l’objectif de l’intéresser au travail d’un artiste qui n’existe pas encore et n’a rien réalisé.

Découvrant son aptitude à l’entretien sur mesure, il radicalise sa démarche et apparaît dans les galeries et musées habillé en prostituée distribuant sa carte de visite à qui l’accepte. Venant heurter le dispositif qui règle généralement la perception de l’art dans une exposition, l’artiste génère des violences tant individuelles qu’institutionnelles à son encontre qui le conduisent à abandonner le rôle de la pute et mettre en scène ses propres agressions.

Parallèlement à l’élaboration de cette trilogie (le secrétaire, la pute et l’agressé), Alberto Sorbelli invente d’autres modèles et champs d’action faisant de l’art un service et de l’artiste un administrateur de situations qui a priori semblent n’avoir aucun rapport avec l’art si elles n’étaient montrées dans un contexte artistique. Il organise et met en scène un symposium sur la prostitution, mettant littéralement en œuvre la nourriture intellectuelle que l’école n’est en mesure de lui fournir. À plusieurs reprises il installe une équipe de travail et le matériel nécessaire à la réalisation d’un CD-Rom ou d’un site internet assumant tout autant le rôle de rédacteur en chef que celui d’hôtesse d’accueil du public.

À travers ses interventions, Alberto Sorbelli s’est engagé dans une pratique immatérielle qui ne se contente pas de commenter ou de représenter le présent mais qui le produit. L’artiste est devenu le catalyseur de situations où la participation n’est pas implicite mais tangible. Le regardeur fait partie intégrante de l’œuvre, c’est sa participation qui la détermine. La signification émane uniquement des échanges avec lui. De chaque nouvelle observation découle une nouvelle lecture : l’œuvre est pour ainsi dire rejouée à l’infini. Elle se joue comme un événement dans un temps et un espace réels, précisément les deux coordonnées qu’élimine le cube blanc plaçant par définition l’œuvre d’art dans un contexte prétendument neutre et intemporel.

La pièce Tentatives de rapport avec la société se terminera avec un jugement en audience de plaidoirie au Tribunal de Paris le 29 octobre 2004, pour un litige sur des droits de propriété intellectuelle concernant une photographie réalisée par Alberto Sorbelli au Louvre en 1997.

 
View at the gallery/ vue de l'exposition à la galerie
 
Alberto Sorbelli, Rome 1964, lives and works in Paris.

Graduated of the ENSBA (Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts) in Paris, Alberto Sorbelli has taken part to number of group exhibitions. In 1994 at the Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, his Club hiver de l'amour is censored. In 1995 he worked with Broadcasting Agency for the exhibition “Fémininmasculin” at the Centre Georges Pompidou (Just for Cynthia CD Rom). Then in 1998 he performed the Agressé (the victim of attacks) at the Guggenheim in New York and also at the 48th Venice Biennale in 1999. In 2003, he created Esthétique de la spéculation in the program "Pas vu pas pris " at the Hôtel de l'Industrie in Paris, also performed in 2004 at Ménagerie de Verre. He recently produced his second theater piece, Tragedia con intervallo, at the Laboratoires d’Aubervilliers.
At the same time, Alberto Sorbelli has created his own production and performances. At the ENSBA: Secrétariat du secrétaire de Monsieur Sorbelli et Bureau d'accueil (1990); Symposium esthétique de la prostitution (1993); Monument à la gloire de 15h à 17h30 (1994). In 1997, Bob l'éclipse, Le pavé dans la mare, in Besançon; Au Bois dormant au Capc, musée d'art contemporain, Bordeaux. Bob bing at the Caisse des dépôts et consignations de Paris. L'audition at galerie Public (1999). ça se voit que j'écoute, Festival Belluard Fribourg (2002).
Since 2000, Alberto Sorbelli has been producing series of two-hands drawings, that he sometimes did blinded. These mental projections seem to be an extension of the imaginary of the artiste, made of insects, flowers, erotics or abstracts..
 
Alberto Sorbelli, né à Rome en 1964, vit et travaille à Paris.
Diplômé de l'ENSBA (Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts) à Paris, Alberto Sorbelli participe à de nombreuses expositions collectives. En 1994 au MAM de la ville de Paris, son Club hiver de l'amour est censuré. En 1995 il intervient avec Broadcasting Agency pour “Fémininmasculin” au Centre Georges Pompidou (Just for Cynthia CD Rom). Puis en 1998 c'est l'Agressé au Musée Guggenheim de New York et, en 1999, à la 48e Biennale de Venise. En 2003, il crée Esthétique de la spéculation dans le cadre de "Pas vu pas pris " à l'Hôtel de l'Industrie à Paris, repris en 2004 à la Ménagerie de Verre. Il a récemment présenté sa deuxième pièce de théâtre, Tragedia con intervallo, aux Laboratoires d’Aubervilliers.
Parallèlement il présente ses propres formes et performances. A l'ENSBA notamment, Secrétariat du secrétaire de Monsieur Sorbelli et Bureau d'accueil (1990); Symposium esthétique de la prostitution (1993); Monument à la gloire de 15h à 17h30 (1994). En 1997, Bob l'éclipse, Le pavé dans la mare, Besançon; Au Bois dormant au Capc, musée d'art contemporain, Bordeaux. Bob bing à la Caisse des dépôts et consignations de Paris. L'audition à la galerie Public (1999). ça se voit que j'écoute, Festival Belluard Fribourg (2002).

Depuis 2000, Alberto Sorbelli produit des séries de dessins, réalisés simultanément à deux mains, parfois les yeux fermés. L'artiste nous propose un univers imaginaire d'insectes, de fleurs ou d'autres compositions érotiques ou abstraites, comme de véritables projections mentales.

For the FIAC in Paris (Oct. 21-25 2004), Alberto Sorbelli created in public drawings on the booth of the Maisonneuve Gallery (booth B1, Hall 5.1)
Wednesday 20th October at 8 pm and Sunday 24th October at 6 pm.
 
   

 

Galerie Maisonneuve T/F +33 1 43 66 23 99 contact@galerie-maisonneuve.com